« littérature de jeunesse pour l’égalité » et « éduquer contre l’homophobie » par le SNUIPP

Une nouvelle bibliographie vient de rejoindre ma liste.

Il s’agit d’une sélection d’ouvrages concernant l’égalité homme/femmes et la lutte contre l’homophobie et l’acceptation des familles homoparentales. Elle réunit des ouvrages de fiction, albums pour les petits, romans pour les plus grands et les ados et un peu de poésie, de théâtre et de BD. La plupart des titres s’accompagnent d’un résumé et d’une recommandation d’âge. On y trouve en particulier les titres des éditions de femmes d’Adela Turin et Nella Bosnia réédités chez Actes Sud, des premiers romans de Thierry Lenain, des albums de Christian Bruel…

Elle a été créée par le SNUIPP, Syndicat National Unitaire des Instituteurs et des Professeurs des écoles et des PEGC. Elle est donc destinée à des enseignants et regroupe les documents par niveau scolaire (pour les petits / CM2-6e / Second degré).

Vous pouvez découvrir la première partie ici et la seconde partie .

 

éduquer contre l'homophobie SNUIPP

Le SNUIPP a aussi publié, en mai 2013, un numéro spécial de sa revue « Fenêtre sur cours » intitulé « éduquer contre l’homophobie« .

Comment est-il possible que l’insulte « pédé » soit la plus fréquente des cours de récréation et que, la plupart du temps, les enseignants n’en parlent pas ? De là est né le projet de s’intéresser à ce que font déjà les enseignantes et les enseignants, les équipes d’école, et de proposer des outils spécifiques, comme cela se fait en Belgique, au Pays-Bas ou au Canada. Les expérimentations prennent souvent comme point de départ des ouvrages de littérature jeunesse. Elles montrent que parler de sujets difficiles n’est pas un problème pour les élèves, même très jeunes, mais peut l’être pour les adultes. Les réticences, la crainte de réactions de parents et d’un manque de soutien de la hiérarchie, la conviction de ne pas savoir faire, empêchent les enseignantes et les enseignants de consacrer un temps suffisant au débat, aux représentations diverses des uns et des autres. Car il ne s’agit pas de « prosélytisme » ni d’imposer une parole du maître qui dirait ce qui est bien (ce qui est néanmoins nécessaire dans le cadre des rappels à la loi) ; au contraire il est question d’apprendre aux élèves à interroger ce qu’ils pensent et à le confronter aux autres, à entendre que d’autres ont des idées différentes, à apprendre à penser par eux-mêmes.

Ce dossier très intéressant présente des projets menés dans des classes, le plus souvent autour d’albums jeunesse, mais aussi des ressources (livres, films d’animation) et des entretiens avec des auteurs, des associatifs, des éditeurs…

Il apporte en particulier des outils et des réflexions autour des familles homoparentales, des relations amoureuses, des réponses à apporter aux insultes homophobes, le lien avec la déconstruction des stéréotypes genrés…

On y trouve des entretiens avec :

– Dominique Richard, auteur du journal d’une grosse patate

– Béatrice Boutignon, auteure de Tango a deux papas et Une histoire de familles

– Jean-Christophe Mazurie, auteur de Philomène m’aime

– les éditrices de Talents Hauts.

J’aime particulièrement les compte-rendus d’expériences menées dans les classes, montrant l’ouverture des enfants et la richesse des échanges permis par des livres.

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