Mois: mai 2014

Une policière, une chercheuse : oui, une fille peut exercer le métier qu’elle veut (on progresse, 6)

Dans la littérature jeunesse, la représentation du travail est souvent très stéréotypée. Très souvent, le père travaille, la mère s’occupe des enfants. Quand une femme travaille, c’est presque toujours dans les métiers de l’enseignement, du soin et du service.

Dans les documentaires, les représentations sont souvent similaires : on trouve des maîtresses, des vendeuses, des policiers et des pompiers.

Heureusement, certains livres proposent un peu de variété. J’avais déjà montré une mécanicienne chez Byron Barton, dans Quel est ton métier ? 50 devinettes animées de Pronto et Justine de Lagausie (Seuil, 2013), on trouve une policière et une chercheuse :

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Il ne s’agit pas ici d’inversion systématique, puisque la plupart des métiers présentent un représentant du sexe attendu (le mécanicien, l’institutrice, l’infirmière), juste de rappeler, au passage, qu’hommes et femmes peuvent exercer tous les métiers et de montrer un peu de diversité.

Dans une société ou seuls 17 % des métiers sont mixtes, c’est-à-dire comportent entre 40 et 60% d’hommes et de femmes (statistique découverte chez Sophie Gourion), c’est quelque chose qu’il me semble indispensable de montrer.

Et j’ai donc aussi envie de vous citer le livre de Catherine Dufour, le guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas finir princesses (que je n’ai pas lu) présenté par Maia Mazaurette ici et de vous dire de regarder cette vidéo où Catherine Dufour en parle.

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Les filles et les garçons ont des jeux différents (vive les stéréotypes, 9)

Aujourd’hui, un livre dont presque toutes les pages pourraient figurer dans ma catégorie « Vive les stéréotypes », Les filles et les garçons de Dominique de Saint-Mars et Serge Bloch (Bayard, 1992). Il est heureusement épuisé mais on le trouve encore souvent en bibliothèque ou d’occasion. Je l’ai d’ailleurs découvert dans les rayons de la bibliothèque où je travaille. IMG_1271 Ce livre se présente donc comme un documentaire pour découvrir les filles et les garçons. A chaque fois, une phrase introductive puis une BD illustrative. On y trouve des échanges entre enfants, mais aussi des échanges avec les parents autour du corps ou de la reproduction. Dans la planche du jour, donc, on peut apprendre que : – les filles et les garçons ont des jeux différents – les garçons aiment les batailles de boules de neige, la guerre, les chevaliers, Zorro, les robots et les fusées, les filles les princesses, les danseuses, la couture et le maquillage. – les filles ont peur d’être mouillées et sont incapables de se défendre dans une bataille de boule de neige. – il y a un côté des filles et un côté des garçons, et une fille qui se risque à apprécier un jeu de garçon est immédiatement rappelée à l’ordre par une autre fille. D’ailleurs, sur l’image, filles et garçons ne se mélangent pas, et restent chacun de leur côté de la page. Il n’y a aucune prise de recul par rapport à cette scène, au contraire la phrase documentaire qui l’introduit renforce ce qui y est dit. Et vous verrez la semaine prochaine que c’est pas le passage le pire…

Les liens de la semaine (25 mai 2014)

Cette semaine :

Ca y est, l’émission « Ecoute, il y a un éléphant dans le jardin » du 14 mai peut être réécoutée en ligne. L’invitée est Jessie Magana, auteure entre autres de :

  • Comment parler de l’égalité filles-garçons aux enfants, de Jessie Magana, le Baron perché, pour adultes
  • Riposte ! comment répondre à la bêtise ordinaire, de Jessie Magana, illustré par Alain Pilon, Actes Sud junior, à partir de 9 ans
  • Les mots indispensables pour parler du sexisme, de Jessie Magana et Alexandre Messager, Syros, pour grands ados et adules

Je n’ai pas encore eu le temps de l’écouter, mais je suis sûre que c’est passionnant, et j’ai justement prévu de vous parler très bientôt des documentaires pour ados de chez Syros.

 

Un article d’une bibliothécaire sur la nécessité de proposer aux enfants des livres variés et des livres qui abordent entre autres les questions d’égalité des sexes (et sur le fait que ça se fait dans le cadre d’une politique d’acquisition réfléchie) : « Les documentaires comme les albums et les romans traitent parfois de sujets de société comme la famille, la parité, le sexisme ou encore l’homosexualité. Ce sont des thèmes qui intéressent les enfants au même titre que les volcans ou les dinosaures. Si le traitement de l’information est adapté dans le documentaire, si le roman et l’album présentent de vraies qualités littéraires alors le livre sera acheté. » 

Un compte-rendu de lecture sur le livre de Catherine Monnot, Petites filles d’aujourd’hui, l’apprentissage de la féminité (Autrement, 2009), découvert grâce au blog de l’institut Egaligone.

Un article du blog Des livres et des enfants à propos de l’album Votez Victorine de Claire Cantais (qui avait déjà illustré On n’est pas des poupées, mon premier manifeste féministe). Encore un album dont il faut que je vous parle !).

 

Et retrouvez toujours les liens sur la page facebook du blog ! Bonne lecture.

 

 

Quand le marketing genré s’invite dans les collections de notre enfance… (vive les stéréotypes, 8)

La présentation de la bibliothèque rose et de la bibliothèque verte sur le site des éditions Hachette, ou comment transformer une segmentation par âge (la bibliothèque rose était destinée aux 6-12 ans, la bibliothèque verte aux ados) en segmentation par genre.

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Les bibliothèques roses et vertes s’adressent désormais aux mêmes tranches d’âges. La bibliothèque rose met donc en avant l’humour et l’émotion avec trois filles en illustration, plein de roses et du violet. La bibliothèque verte qui met en avant « l’action et l’aventure » avec (quelle surprise !) trois personnages de sexe masculin, avec armure et/ou en action alors que les filles posent.

 

Et quand on entre dans les détails, ça ne s’améliore pas :

Image 1 Image 2Les séries de notre enfance sont réunies dans une série particulière de la bibliothèque rose, avec des textes simplifiés (voir ici pour le club des cinq). Je crois que pour le reste, ça se passe de commentaires…

 

 

 

 

Les ressources de la bibliothèque municipale de Lyon

Grâce à la réponse du guichet du savoir à Picsou magazine dont je donnais le lien hier, j’ai découvert que la bibliothèque municipale de Lyon donnait de nombreuses ressources pour une littérature jeunesse non sexiste. En particulier grâce au point G. C’est un « centre de ressources sur le genre, identités, sexualité, mémoire gay et lesbienne » qui « a pour objectif de rassembler un ensemble documentaire ciblé sur les questions d’identité de genre et d’orientation sexuelle ». Il propose de nombreuses bibliographies dont :

Même si cela concerne moins directement notre sujet, Point G propose d’autres bibliographies concernent l’orientation sexuelle, l’homosexualité, l’homophobie, l’homoparentalité. Celle destinée à la jeunesse est ici et on y trouve la référence d’un mémoire de Thomas Chaimbault, l’homosexualité dans la littérature de jeunesse (2002). 

Le guichet du savoir a également publié une réponse qui donne des pistes de recherche sur l’image de la femme dans la littérature jeunesse. On y trouve de nombreuses références déjà présentes sur la page Analyse des représentations genrées, comme Filles d’Albums de Nelly-Chabrol Gagne ou la thèse d’Hélène Montardre, mais aussi de nombreux titres que je découvre :

– Isabelle Smadja, le temps des filles (PUF, 2004) qui « analyse trois romans destinés à la jeunesse : À la croisée des mondes de P. Pullmann, L’élue et Le passeur de Loïs Lowry, dans lesquels les femmes et la féminité sont mises en avant, non pas dans la fonction de mère, mais plutôt dans celle d’héroïne, de sauveur et de protectrice des valeurs » et qui est présenté ici.

– Joëlle Nouhet-Roseman, Les mangas pour jeunes filles, figures du sexuel à l’adolescence2011. 

 – Bérangère Bitsch, La littérature de jeunesse : la place de la femme dans la littérature de jeunesse (mémoire de master, 2010).

– Christian Chelebourg avec la collaboration de Danièle André et Danièle Henky, Représenter la jeunesse pour elle-même, 2010 (On y trouve une analyse des représentations de la jeunesse dans la littérature qui lui est adressée : la sexualité et le genre dans la littérature pour la jeunesse  :survie des stéréotypes, « hypersexualisation » des adolescents, la fratrie dans l’adaptation cinématographique du roman de Christophe Honoré, « Tout contre Léo ») 

– Anne-Bénédicte Damon, Représentation des femmes et des jeunes filles pendant la Seconde Guerre mondiale dans la littérature de jeunesse de langue anglaise (1940-2005)  (thèse, 2008)

– Elisabeth Rezbanyay, Les modèles féminins dans les romans pour filles de l’Amérique victorienne (thèse, 2008)

– Daniela Di Cecco, Entre femmes et jeunes filles : le roman pour adolescentes en France et au Québec2000.

– Catherine Chamboux-Hales,  Petites filles et femmes dans la littérature de jeunesse en France (1978-1981) (thèse, 1997).

Ces références rejoignent les pages Analyse des représentations genrées et Bibliographies.

 

On trouve enfin un article de Point d’actu de 2008 intitulé Cerveau masculin / cerveau féminin qui fait le point sur l’état des recherches sur le cerveau et l’influence du sexe et du genre sur celui-ci, avec de nombreuses références.

Bonne lecture !

Les liens de la semaine (18 mai 2014)

Un article de tout à l’égo sur Blanche-Neige de Walt Disney qui revoie à une étude sur la vision de la femme dans Blanche Neige et dans deux de ses adaptations, le dessin animé de Disney et le film Blanche-Neige et le chasseur de Rupert Sanders (avec Kristen Stewart).

 

Un bel exemple de sexisme dans Picsou magazine (dans un numéro datant de 2007, source ici).

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Heureusement, le guichet des savoirs lui a apporté une réponse sérieuse et passionnante. (le guichet du savoir est un service de question réponse de la bibliothèque municipale de Lyon qui répond en 72 heures aux questions de ses lecteurs sur tous les sujets). J’en ai profité pour fouiller un peu sur leur site et celui de la bibliothèque municipale de Lyon et j’y ai trouvé de nombreuses ressources intéressantes. Je vous les présente demain.

– Un article intitulé Filles et garçons dans la littérature jeunesse, A bas les stéréotypes ? d’Anne Cordier qui analyse des romans pour la jeunesse majoritairement publiés dans les années 1990.

– Un article sur le mythe des amazones dans la littérature jeunesse.

– Un article intitulé Les REB-ELLES dans la littérature jeunesse qui parle des héroïnes de  Angélique boxe un roman de Richard Couaillet, Pique et pique école et drame écrit par Jo Hoestlandt et illustré par Marc Daniau et La forêt de Miyori, un manga signé Hideji Oda.

Voilà pour cette semaine !

Une minute, Alfred ! de Virginia Miller

Il y a quelques temps, j’ai posté sur le blog cette couverture d’album :

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Que voyez-vous sur cette image ?

J’ai fait le test autour de moi, en demandant simplement aux gens ce qu’ils voyaient sur cette couverture. Réponse unanime : une mère qui fait le ménage, avec son enfant. (bon, certains me connaissant bien ont grugé : « un ours faisant le ménage » « un… parent faisant le ménage », mais ont reconnu que leur première pensée a été : une mère faisant le ménage).

Il s’agit en fait d’un papa et de son fils. Le père s’occupe des tâches ménagères (ranger le bois, étendre le linge, passer le balai, faire la vaisselle) et son fils attend impatiemment « une minute » que le père ait fini « son travail » pour jouer avec lui.

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Alfred, lui, ne veut qu’une chose, imiter son papa, et quand il va enfin pouvoir jouer, il va jouer à… ranger les bûches, étendre le linge, faire la vaisselle et passer le balai ! C’est (aussi ? surtout ?) en imitant leurs parents, en les voyant se détacher des stéréotypes sexistes que leurs enfants, qui cherchent à les imiter, vont pouvoir le faire.

Je parle longuement de tout le bien que je pense de cet album sur Lila blogue, dans un article qui complète celui-ci. Et on en trouve aussi une présentation ici. Cet album n’est malheureusement plus édité mais on le trouve encore relativement facilement en bibliothèque (ici à Paris). Il s’inscrit dans une série autour d’Alfred qui mettent tous en scène Alfred et son papa, mais dans ceux que j’ai lu, jamais sa maman.

Je vais revenir ici sur le fait que pour la plupart des gens, le fait de voir un ours faisant le ménage en tablier en s’occupant de son enfant en fait forcément une femme. Je vais commencer en citant un extrait de « Stéréotypes : la face invisible des inégalités » de Nina Schmidt (qui est également l’auteur de l’étude « BD, DVD, livres pour enfants : la portion congrue des héroïnes » dont j’ai parlé ici) :

Au fondement de notre vie en société, il y a ce que les sociologues nomment le « processus de catégorisation » du monde qui nous entoure. Autrement dit, on découpe notre environnement « en ensembles de personnes ou de choses de même nature à partir de leurs caractéristiques ». On classe les informations, on leur met des « étiquettes ». Bien pratique, fonctionnel, voire indispensable pour se repérer et plus généralement appréhender la réalité.

On sait qui est qui, quoi est quoi, qui fait quoi, qui se comporte comme ceci ou comme cela, et donc, comment utiliser tel ou tel objet ou s’adresser à telle ou telle personne. Par exemple, inconsciemment, on n’emploie pas le même langage avec un enfant qu’avec un adulte, avec un boulanger qu’un enseignant, etc.

Seulement, cette « catégorisation » sociale du monde environnant peut vite dériver vers la caricature, dégénérer en généralisations, c’est-à-dire en représentations simplifiées et grossières, figées, préconçues, déformées et imprécises de la réalité. Ce sont là les caractéristiques du stéréotype.

Ces stéréotypes, tout le monde les a intégrés, y compris ceux qui luttent contre le sexisme. Et il est indispensable de tenter de déconstruire les stéréotypes souvent inconscients (moi-même, j’ai longtemps présenté « ma voiture » de Byron Barton qu’aux petits garçons, « parce qu’un livre de voitures, ça allait marcher » avant de réaliser que les petites filles adoraient tout autant ce livre).

Pour cela, j’avais envie de vous présenter un outil très utile, qui répond d’ailleurs très bien à cet album puisqu’il y est question d’ours. Il s’agit de l’opération « Cassons les clichés » menée en 2011 par la ligue de l’enseignement dans des classes de CP ou de CE1 (opération présentée ici par EgaliGone). Un ours, toujours dessiné de la même manière, est mis dans différentes situations de la vie quotidienne et les enfants doivent dire si c’est « madame ourse », « monsieur ours », ou si ça peut être les deux.

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Un chouette point de départ pour une discussion avec des enfants, mais aussi un moyen de s’interroger soi-même. Oui, en lisant l’énoncé, le contexte, on répond « les deux » (enfin, j’espère), mais quelle serait notre toute première réaction instinctive en tombant sur ces images ?

Je vous donne les liens vers le livret « élèves », le livret « enseignants » qui donne des conseils pour l’utilisation du livret « élèves » mais aussi des pistes plus générales sur la manière de lutter contre les stéréotypes sexistes dans les classes et et le livret « parents », qui présente aux familles le but de l’opération, mais aussi une rapide présentation des stéréotypes de genre rédigée par des membres de l’association Mix-Cité et une intéressante bibliographie. Leur conclusion :

Nous voulons rappeler que la famille n’est pas neutre puisqu’elle prend activement part avec l’école et la culture à la construction d’individus répondant aux rôles sexués classiques : rose pour les filles, bleu pour les garçons, disions-nous en introduction. La conquête de l’égalité en droit a contribué à maintenir le mythe selon lequel l’égalité est réalisée. Remettre en question cette idée reçue devrait être encore un objectif primordial pour les parents, enseignant-e-s et éducateurs-trices. Faire prendre conscience aux parents que l’éducation au quotidien des enfants n’est pas neutre mais différente pour les filles et les garçons, que cela entrave l’épanouissement des enfants et cimente les inégalités. En effet, une fois conscientes et conscients du sexisme ordinaire, nous pourrons enfin réfléchir à une éducation égalitaire pour le plus grand bonheur de nos enfants.

Je vous laisse sur ces mots en vous encourageant vivement à lire cet album si vous tombez dessus.

Une fille est forcément accro au shopping, c’est génétique ! (vive les stéréotypes, 7)

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Ou comment véhiculer à la fois le stéréotypes de la nana accro et shopping, celui de la fille incapable d’être rationnelle et celui qui dit qu’une fille ne sait pas ce qu’elle veut…

Trouvé dans le dernier « Journal de Mickey », extrait de la nouvelle BD de Disney Real life.

Les liens de la quinzaine (11 mai 2014)

J’ai encore sauté un dimanche de publications pour cause de vacances… Mais je poste plus régulièrement ces liens sur la page facebook du blog, n’hésitez pas à venir m’y rejoindre !

 

On commence avec un article datant de février qui évoque les attaques contre la littératures jeunesse au nom de la lutte contre la « théorie du genre » (découvert grâce à l’observatoire de la théorie du binaire).

On poursuit avec un passionnant entretien vidéo avec Catherine Dufour, auteur de Guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas devenir princesses, livre présenté par Maia Mazaurette ici.

Ensuite, la publication d’un livre qui a l’air très intéressant : Comment parler de l’égalité filles-garçons aux enfants de Jessie Magana aux éditions du Baron Perché.

Et des chroniques sur de chouettes albums : Boucle d’ours de Stéphane Servant et Laeticia le Saux en lecture collective à l’ombre du grand arbre et Comme une princesse de Brigitte Minne et Merel Eyckerman sur Actualitté.

 

Voilà pour aujourd’hui !

Des parents et des bébés (on progresse, 5)

Les livres pour enfants comme la communication autour de l’éducation des enfants désignent tellement souvent les mères comme étant celles qui s’occupent des enfants que parfois, rien que l’emploi du mot « parents » fait du bien !

Et quand en plus les illustrations montrent des pères s’occuper des enfants autant que les mères, les porter, les nourrir… c’est encore mieux !

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(en revanche, j’ai beaucoup de mal avec la phrase de la seconde page. Je considère qu’un bébé sait très bien ce qui est bon pour lui, mais que ses parents ne le comprennent pas toujours. Mais c’est un autre sujet).

Tous les bébés, lampe magique de Claude Delafosse et Charlotte Roederer, collection « mes premières découvertes Gallimard » (Gallimard Jeunesse, 2013)

 

(et à part ça, mes vacances sont finies, je reviens bientôt avec des articles plus complets !)