Littérature jeunesse
Sexisme : où trouver des livres pour enfants sans stéréotypes ?. Je ne pensais pas trouver un article de ce genre sur Atlantico, mais je l’ai trouvé chouette, et, un peu d’autopromo, il cite ce blog.
Je ne suis pas la seule à parler de princesses ! Sur Madmoizelle, Lucie Kosmala nous présente cinq livres avec des princesses qui changent des demoiselles en détresse.
Cela ne concerne seulement l’antisexisme, mais aussi la diversité ethnique dans les livres pour enfants, deux thématiques aussi importantes et qui se rejoignent : une petite fille de 11 ans, rejointe par deux amies, a créé le projet #1000blackgirlbooks qui a pour but de réunir 1000 livres jeunesse où l’héroïne serait une petite fille noire. Le projet est parti de Jamaïque mais la question est soulevée dans le monde anglo-saxon.
Dessins animés
Deux linguistes ont étudié la prise de paroles des hommes et des femmes dans des dessins animés disney avec des princesses. Une conclusion : ce sont les hommes qui ont l’essentiel de la parole. Plusieurs articles sur le sujet : les nouvelles news (abonné), slate, Actualitté, l’express. J’avais réuni quelques ressources sur les représentations genrées dans les dessins animés disney ici.
Jouets, marketing genré
Toujours sur les princesses, dans Princesses et chevaliers : l’héritage de trop ? , Mi-kids mi-raisin parle stéréotypes, marketing genré, et rend « un hommage aux héroïnes d’hier et aujourd’hui qui, avec ou sans homme à leur bras, ont su paver un chemin différent dans notre imaginaire collectif archaïque »
Beaucoup l’ont remarqué : le personnage de Rey est peu présent dans les produits dérivés du dernier Star Wars. Elle disparait parfois complètement de certains packs de figurines. L’argument ? « Les garçons ne veulent pas de produits avec un personnage féminin. » Pourtant, la demande est forte, de la part de filles (qui oui, sont fan de star wars) comme de garçons. Un article de libération sur le sujet.
Des barbies rondes (mais pas trop quand même), grandes, petites, de toutes les couleurs… Mattel sort une nouvelle gamme de poupées. Et Lego propose désormais un personnage en fauteuil roulant. On va peu à peu vers plus de diversité…
Marre du rose, une campagne contre le marketing genré au moment de Noël par Osez le féminisme et les chiennes de garde.
Certains magasins s’engagent contre le marketing genré. C’est le cas des magasins U qui ont fait une pub antisexiste au moment de Noël. Cela mérite réflexion quant à l’antisexisme utilisé comme argument marketing, mais c’est une initiative à souligner !
Féminisme
Sur son blog, Crêpe Georgette publie des interview de féministes. Elle explique en introduction : « Beaucoup ont tendance à voir les féministes comme un groupe monolithique, dont les membres seraient interchangeables. Le féminisme est, plus que jamais, riche de personnalités très diverses. J’ai donc décidé d’interviewer des femmes féministes ; j’en connais certaines, beaucoup me sont inconnues. Je suis parfois d’accord avec elles, parfois non. Mon féminisme ressemble parfois au leur, parfois non.
Toutes sont féministes et toutes connaissent des parcours féministes très différents. Ces interviews sont simplement là pour montrer la richesse et la variété des féminismes. » Il y a actuellement 32 interview, 32 parcours différents, 32 façon d’aborder le féminisme, plein de sujets différents abordés… C’est passionnant !
Littérature adulte
Chaque lundi, sur le blog les culottées, Peneloppe Bagieu fait la biographie en BD d’une « femme qui ne fait que ce qu’elle veut ». Des personnalités fascinantes à découvrir !
Emma Watson a lancé un groupe de lecture féministe sur le site de recommandations de lectures Goodreads, our shared shelf. En anglais. Un article en français présente le projet ici. On trouve par exemple des suggestions de BD/comics (en anglais) ici.
Le festival d’Angoulême s’est fait remarquer cette année par son sexisme. 30 nominées, 0 femmes. Le collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme a appelé au boycott. Riad Sattouf, suivi Joann Sfar et Daniel Clowes, a demandé à être retiré de la liste, comme c’est rappelé ici. Julie Maroh a alors publié ce très intéressant article sur Slate « tout est rentré dans l’ordre, les mecs ont le contrôle à Angoulême », soulignant que : « quand chacun des nominés s’est retiré de la liste, j’ai fait une danse de la joie. Je suis ravie de la prise de conscience collective et des actions des confrères. Ce que je soulève ici est un phénomène médiatique typique, dû à un conditionnement social. Si, en tant que groupe féministe, nous crions au loup et demandons réparation, nous allons facilement passer pour les emmerdeuses de service qui n’ont rien de mieux à faire, voire qui sont des mal baisées. (J’exagère? Allez faire un tour sur Twitter ou Facebook.) Si un seul homme s’empare de nos revendications, il est vu comme le chevalier à la rescousse des princesses et déclenche l’admiration. » Un article du monde a alors fait un récapitulatif sur la place des femmes dans les prix deBD, cinéma, littérature, soulignant que très peu de prix prestigieux sont décernés aux femmes.
Bonne lecture ! Vous pouvez retrouver des liens intéressants plus régulièrement sur la page facebook du blog et sur twitter.