Chambre rose pour les filles, bleue pour les garçons (Vive les stéréotypes, 17)

Ca faisait un moment que je n’avais pas publié dans cette catégorie, mais ça me fait du bien, parfois, de partager mes énervements avec vous. Y’a pas de raison que je sois la seule à me mettre en colère !

Aujourd’hui, donc, la chambre de la fille de Perceval Barrier & Mathieu Sylvander (Ecole des loisirs, 2015).

chambre de la fille

Madame Souris a décidé qu’elle aurait 2 enfants, une fille et un garçon. Elle a aménagé deux chambres en conséquence, une bleue pour le garçon et une rose pour la fille, hein, histoire de bien enfoncer le clou des stéréotypes.

Mais quand arrive un deuxième fils…

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Et on va enfoncer le clou des clichés jusqu’au bout. Monsieur qui fait du bricolage dans la chambre bleue des garçons qui jouent au ballon…

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…pendant que Madame pleurniche dans une chambre de fille forcément rose avec des poupées et des fleurs. IMG_2533

Je pense que je n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi une telle prolifération de stéréotypes m’exaspère.

Pour finir, Madame Souris finit par avoir sa fille même si ce n’est pas exactement la petite fille qu’elle attendait. Et tout est bien qui finit bien la fille dans la chambre rose pour fille et les garçons dans la chambre bleue pour garçon, histoire de ne surtout bousculer aucun cliché.

Quand au message « il faut forcément avoir des enfants des deux sexes pour être heureux », il m’agace profondément.

Je suis d’autant plus déçue que j’avais beaucoup aimé l’humour grinçant de ces deux auteurs dans leur précédent livre, trois contes cruels.

7 commentaires

  1. Effectivement, c’est déprimant, autant de stéréotypes…
    Puis personnellement le fait que des parents veuillent un enfant d’un genre/sexe précis, ça m’agace profondément, parce que si l’enfant ne correspond pas aux attentes des parents, il est juste considéré comme une déception là où les parents devraient être heureux d’accueillir un nouveau membre dans la famille. Cf la façon de parler de la mère : « tant pis », « quand même ». On croirait qu’elle a acheté un jouet défectueux, pas qu’elle vient d’avoir un bébé…

    1. Qu’on ait des préférences, parfois, je pense que c’est humain. Quand ça nous gache les choses au point de ne même pas se réjouir d’accueillir un nouvel enfant…
      Dans cet album, en plus des « tant pis » et autres « quand même » jusqu’au dernier garçon où elle ne trouve rien d’autre à s’écrier que « , elle Yenamare » est tellement déçue qu’elle recycle ses prénoms de fille pour ses fils : Elso, Sandrin, Jessico… Ces garçons sont vraiment présentés comme un ratage…

      1. C’est ça, ça dépend vraiment de l’état d’esprit !
        Ah ouais quand même, c’est carrément glauque à ce niveau…

  2. Apparemment, le second degré est inaccessible à l’auteur de ce site! C’est justement l’accumulation des stéréotypes qui tue le stéréotype!

    1. S’il suffisait d’accumuler les stéréotypes pour tuer le stéréotype, on serait drôlement tranquille dis donc !

      1. Pour vous réconcilier avec l’auteur, lisez donc les deux derniers livres « Béatrice l’Intrépide » de Matthieu Sylvander. Les stéréotypes en prennent un coup.

    2. Oui, j’ai entendu parler de Béatrice l’intrépide, il faudrait que je trouve le temps de le lire (mais il me faudrait tellement de temps pour lire tout ce que j’ai envie de lire !).
      En attendant, comme je le dis dans l’article, je ne suis pas allergique à Sylvander puisque fan de ses contes cruels !

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